Qui sont les Ouïghours ?
Les Ouïghours, de religion musulmane, sont une des 56 ethnies qui composent la République populaire de Chine.
La communauté est intégrée à la RPC en 1949, lorsque le pays annexe son territoire.
Les Ouïghours sont aujourd’hui 11 millions au Xinjiang, région autonome sous l’autorité de Pékin. Il s’agit d’une minorité dans une Chine dominée à 92% par les Hans.
Pourquoi sont-ils réprimés ?
A partir de 1958, et surtout, de la Révolution culturelle de Mao Zedong en 1966, visant à éliminer mœurs, cultures et coutumes chinoises, une dure politique d’assimilation est mise en place envers les minorités du pays.
De 1979 à 1995, la mort de Mao Zedong permet une période d’apaisement caractérisée par une tolérance religieuse et culturelle. Mais les attentats du 11 septembre 2001, et ceux de Pékin dans les années 2010 sonnent le début d’une politique chinoise censée lutter contre le djihadisme et le radicalisme musulman.
En quoi consiste la répression ?
D’après Jean-Philippe Béja, on interdit aux jeunes d’aller à la mosquée, et le pèlerinage à La Mecque est empêché. On proscrit les prénoms islamiques, on interne les gens qui se laissent pousser la barbe, qui portent un voile, qui ont le Coran chez eux. On place les enfants dans des orphelinats où ils sont éduqués selon les bonnes traditions du Parti communiste chinois, les parents sont internés dans des camps de rééducation qui sont appelés « centres de formation professionnelle » par la propagande officielle.
Les détentions massives, le travail et les stérilisations forcées, la destruction du patrimoine culturel ouïghour, et la surveillance de la population permet de qualifier cette répression de “génocide”.
Que puis-je faire pour m’engager ?
Signer et partager la pétition :
Boycotter au maximum les entreprises contribuant au travail forcé des Ouïghours :
Source image de couverture : Masque orné d’un croissant blanc sur un fond bleu, symbole de l’ethnie ouïghoure, lors d’une manifestation pour les droits de la minorité à Bruxelles, le 27 avril 2020
© Emmanuel Dunand – AFP