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Démystification : du “viol parfait” à la réalité

Dernière mise à jour : 4 janv. 2021

Le fait d’avoir une relation sexuelle non consentie n’a été reconnu comme un crime qu’à la fin du XVIIIème siècle. Avant cela, la relation sexuelle était considérée comme un devoir plus que comme un plaisir, le concept de viol n’existait alors pas. Cependant aujourd’hui il reste encore largement impuni.

Caricature du blog Debat Tunisie par le grand Z


Mythes vs réalités


De nos jours, l’imaginaire collectif associe le viol à une forme de « viol parfait » où la personne, le plus souvent une femme, habillée de manière aguicheuse, se fait agresser au coin d’une rue sombre par un parfait inconnu. Cependant, ce n’est là qu’une idée reçue. En effet, en réalité, dans 80% des cas, l’agresseur est un proche de la victime, voire même un membre de sa famille.


De plus, cette idée reçue participe à condamner la victime, en effet dans 86 % des viols, les victimes ont— à tort— un sentiment irrationnel de culpabilité. Rappelons que le viol est le seul crime pour lequel la victime est d’emblée présumée coupable ! Porter plainte revient à subir les violences institutionnelles, c’est-à dire des questions sournoises et intrusives tels que : “Comment étiez-vous habillée ? Avec un décolleté ? Est-ce que c’est votre compagnon ? Ah, donc il n’y a pas de viol. Comment se fait-il que vous portiez une minijupe en plein hiver ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas débattue ? C’était peut-être juste une soirée un peu alcoolisée.”


Rappelons également que le viol ne touche pas que les femmes, mais également les hommes. 5% des hommes subirait des violences sexuelles au moins une fois dans leur vie.

Viol masculin : Ces hommes brisent le tabou à travers des photos (aufeminin.com)


Le viol et le consentement : mieux comprendre pour mieux agir


L’héritage culturelle de ces derniers siècles et les stéréotypes de genre amènent certains à penser que les hommes sont des “bêtes” assoiffées de sexe et les femmes des objets exposés dans une vitrine qui ne servent qu’assouvir les désirs des hommes. Il est important de rappeler que chaque relation doit être consentie : que chaque homme n’a pas toujours envie, et que chaque femme a le choix.

Pourtant beaucoup d’agresseurs ne se rendent pas compte de leurs actes, et pourtant il n’y a rien de plus simple.

Ceci n’est pas du consentement lorsque la personne :

  • Dit non

  • Hésite

  • Est manipulée

  • Dort ou est inconscient.e

  • Est dans un état second (lié entre autres à la prise de drogue dure)

  • Porte des tenues dénudées

Enfin, une personne violée ou abusée va souvent prendre du temps à accepter ce qui lui est arrivé et surtout à le dire. Certaines personnes peuvent réaliser ce qui leur est arrivé que lors des moments-clés de leur vie comme un mariage, une relation, une grossesse, c’est le phénomène du trou noir.


 

Le viol chez les femmes, en quelques chiffres :


• Au cours de sa vie, 1 femme sur 26 est violée, 1 sur 7 est agressée sexuellement

• Le nombre de viols seraient de 75 000 par an en France mais seul 10% donne lieu à un dépôt de plainte.

 

Dans le reste du monde : un acte encore peu incriminé


Encore aujourd’hui cet acte est totalement accepté voire légal dans certains pays. Lorsqu’une femme refuse les avances d’un homme par exemple elle est blâmée car la femme doit accomplir ses “devoirs conjugaux". C’est particulièrement le cas au Moyen-Orient.




Sources :

Libération : Viol : «près de 80% des agresseurs sont des proches» publié le 20 janvier 2015


Ministère chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances : Enquête virage : viols et agressions sexuelles en france – premiers résultats


Libération : Combien y a-t-il de viols chaque année ? Combien de plaintes ? Combien de condamnations ?


Viol masculin : Ces hommes brisent le tabou à travers des photos (aufeminin.com)

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