Cause du mois de janvier :  La famine en Éthiopie 

En Novembre, les forces fédérales du Tigré ont tenté de prendre le contrôle de la région. Ce à quoi les forces éthiopiennes ont répliqué, marquant le commencement d’un conflit armé. Selon l’ONU, (le gouvernement éthiopien n’a pas communiqué sur les pertes humaines), le conflit aurait coûté la vie à plusieurs dizaines de milliers de civils et incité près de 52 000 personnes à fuir au Soudan.

Le contexte socio-politique Tigréen est l’un des plus compliqués de l’Éthiopie et remonte de plusieurs dizaines d’années. Les discussions entre les forces de l’ordre et les dirigeants du TPLF (Front de libération du peuple de Tigre) sont particulièrement houleuses, surtout au milieu de la pandémie. Ce contexte a mené les forces fédérales à refuser tout type de négociation.  Le dirigeant Addis-Abeba espère que son “opération de maintien de l'ordre vaincra, à n’importe quel prix”. Son but est de mettre en place un gouvernement intérimaire pour contrôler la région.

Cependant, sur la scène internationale, des signes inquiétants surgissent. Des rapports suggéreraient des purges de Tigréens. Ces rumeurs se répandent dans toute la région et alimentent le sentiment séparatiste des peuples.

Cependant, la région n’est pas uniquement exposée à un conflit armé mais aussi à un fort risque de famine. En effet, en plus des victimes du conflit, il y a aussi les victimes de l’invasion acridienne (criquet) qui a détruit les récoltes.

Les ONG recensent au moins un million d’Éthiopiens qui ont perdu leurs récoltes, ce qui augmenterait à 11 millions le nombre d'Ethiopiens qui souffrent de la faim.

Ainsi, la population éthiopienne, déjà criblée par la pauvreté, le salaire mensuel s’élevant à 35$, est prise de plein fouet par un conflit armé et un risque de famine très élevé.